Les prix de l’immobilier en Algérie

Les prix de l’immobilier algérien ne semblent pas vouloir baisser au contraire. Que ce soit à la vente ou à la location les prix atteignent souvent des records. Les spécialistes tels que le président de la Fédération nationale des agences immobilières ou des responsables de sites d’annonces immobilières comme Lkeria ou Baytic sont d’accord sur le fait que les prix des loyers, comme les prix de vente des terrains, villas et appartements ont largement augmentés ces dernières années notamment en 2016.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette augmentation des prix : cela est d’abord dû une demande trop élevée comparée à l’offre mais aussi à la multiplication d’intermédiaires dans toutes les transactions immobilières. Il est à noter qu’au cours d’une même année les prix peuvent varier d’une période à l’autre (en hiver les prix à la location ont tendance à baisser à cause d’une demande moins élevée).

La demande inférieure à l’offre

L’offre faible face à la demande ou le manque de ressource obligent beaucoup d’algériens à partager leur habitation. La demande annuelle de logement est estimée par certains à 400 000 pour 100 000 logements livrés par an soit un déficit de 300 000 demandes par an. Les retards des appartements des programmes de l’état comme l’AADL n’arrangent pas la situation.

Malgré ce manque, il y aurait des millions de logements vacants ou dont la construction n’est pas terminé. Les propriétaires doivent d’ailleurs se procurer un certificat de conformité sans lequel il ne leur ai permis aucune transaction (location, vente…). De plus, le gouvernement pourrait envisager d’augmenter la taxe foncière ou autre taxe pour inciter les propriétaires à louer leurs biens immobiliers. L’immobilier reste en effet le principal moyen d’investir (ou blanchir…) son argent en Algérie. On achète des appartements pour placer son argent sans forcément les louer. Certains promoteurs immobiliers vendent à des clients plus de 10 appartements sur une seul résidence !

Les “semsars” font gonfler les prix

Les semsars sont tous ces intermédiaires agréés ou non qui participent à l’augmentation du prix de toutes les transactions (achat – vente ou location). Un propriétaire peut vouloir vendre ou louer son appartement, terrain, villa ou autre à un certain prix. Un semsar va chercher un client. Un autre semsar va amener un client pour le premier semsar. Chaque semsar va prendre sa part. On peut avoir ainsi plusieurs intermédiaires d’affilé qui vont faire gonfler les prix. Ces derniers seraient impliqués dans près de 80% des transactions selon le président de la FNAI.

Augmenter le parc immobilier

Les différents programmes engagé par l’état comme les logements sociaux, l’AADL, le LPP sont autant de moyens pour faire diminuer la demande. Les promoteurs immobiliers privés aussi participent à faire augmenter le nombre de logement. Ces derniers y voient d’ailleurs un marché très rentable avec de grosse marge surtout que l’état ne sera peut être plus en mesure de continuer ses programmes. L’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal avait lui même annoncé que “Si nous maintenons le même rythme en matière de réalisation des logements, même le budget des États-Unis ne nous suffira pas”. D’ailleurs plusieurs retards de paiement de l’état envers les entreprises de construction ont été constatés ces derniers mois. De plus, l’ancien ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville et actuel premier ministre Abdelmadjid Tebboune avait annoncé qu’il n’était pas prévu de lancer de nouveau programme des appartements LPP. Ce dernier reconnaît qu’il y a eu beaucoup de retard dans la livraison les programmes de l’AADL mais assurent que tous seront livrés. La promotion immobilière de promoteur privé peut être une solution si ces derniers proposent des prix étudiés pour obtenir une marge raisonnable. Mais tant qu’il y a des acheteurs les promoteurs immobiliers ne vont pas se priver d’appliquer leurs prix actuels…

 

Facebooktwitterredditpinterestlinkedinby feather

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *