Les dépenses sont qualifiées de déductibles s’il s’agit de travaux d’entretien, de réparation et d’amélioration du logement par le bailleur. Ces travaux doivent être effectués sur le lieu d’habitation ou les parties communes de la copropriété. Voici quelques conseils pour bien déclarer vos travaux dans un investissement locatif.
Le régime microfoncier
Vous pouvez faire une déclaration de vos revenus locatifs de moins de 15 000€, directement sur l’imprimé fiscal 2042. L’administration fiscale appose alors un abattement forfaitaire de 30% sur vos loyers au titre de vos charges et travaux. Si cette option s’avère être plus avantageuse, il est possible de considérer vos charges réelles en déclarant vos revenus sur l’imprimé 2044. Il vous faut cependant noter que cette alternative vous engage pendant une période de 3 ans.
Le régime réel
Le régime «réel d’imposition» permet de déduire toutes les charges de bailleur de vos revenus fonciers. Ces charges concernent les intérêts d’emprunts, les honoraires de gestion et de location et les dépenses d’entretien, les charges de copropriété non récupérables sur le locataire, les travaux de réparation et d’amélioration. Ces derniers désignent les dépenses relatives à la maintenance et à la remise en bon état du logement. Ces travaux peuvent également concerner les travaux permettant un usage normal de l’habitation sans en modifier l’équipement initial et l’agencement général. Les dépenses d’amélioration indiquent quant à elles, les travaux d’équipement ou d’apport d’élément de confort sans modifier la structure du logement.
Sont par exemple déductibles, la réfection de la toiture, le remplacement de la chaudière ou le ravalement d’une façade. Les travaux d’agrandissement comme la construction d’une véranda, l’aménagement des combles ou encore les travaux de reconstruction ne sont pas déductibles. Si le bailleur a réalisé lui-même ces travaux, seul le montant d’achat des matériaux dédiés à cet effet est déductible. Pour cela, vous devez faire établir une facture en bonne et due forme auprès d’un fournisseur agréé ou d’autres vendeurs de matériaux de construction.
Quelques remarques pour conclure :
- Si les travaux causent un déficit foncier, le bailleur est tenu de louer le bien en question durant 3 ans supplémentaires à partir de la date de déduction.
- Si le bien est mis en vente, les travaux déductibles seront omis du calcul de prix de revient de la plus-value.
- Bien entendu, le fisc observe de près les montants déduits. Seront classées déductibles les différentes installations d’une cuisine équipée, d’une salle de bain, de volets ou d’un nouvel interphone. Les dépenses d’isolation et les remplacements de chauffage sont également déductibles. Le montant TTC des fournitures et matériaux est déductible si le bailleur réalise lui-même les travaux. S’il fait appel à un professionnel, l’intégralité de la facture sera déductible. Il faut toujours demander les factures pour les travaux déductibles et une autre pour les travaux non déductibles. Lors des contrôles, le bailleur est tenu de présenter ces factures pour preuve.
- La mise en place du prélèvement à la source au 1er janvier 2019 affecte la déductibilité des travaux payés en 2018 et 2019.