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Les hauts et les bas de l’ autoconstruction

article54AL’autoconstruction : est-ce réellement avantageux ?

La raison qui justifie souvent l’autoconstruction est définitivement la motivation économique. Certes, s’aventurer dans un tel projet demande une forte implication, donc beaucoup de temps et d’énergie, mais d’un point de vue économique, ça en vaut souvent la chandelle. L’achat d’une maison déjà construite ou faire affaire avec un professionnel peut être trop dispendieux pour certains ménages. En effet, l’autoconstruction devient une solution envisageable, bien que la seule alternative lorsqu’il s’agit d’une construction de maison neuve. Le prix de construction global peut diminuer jusqu’à 30 % lorsqu’on se construit soi-même, une différence tout à fait considérable.

Allez hop! Sortez clous et marteaux!

Chacun perçoit l’autoconstruction à sa façon, surtout en ce qui concerne l’effort et l’énergie à fournir versus l’économie d’argent. Certains pourront dire que le temps qu’ils auront à consacrer au projet n’en vaut pas la peine ou bien qu’ils ne possèdent pas les compétences pour entreprendre une autoconstruction. De nos jours, les non professionnels ont toutefois plusieurs ressources grâce au développement de publications spécialisées, de sites Internet ou de forums de discussion d’experts dans le domaine de la construction. Plusieurs règles s’imposent lors de la construction d’une maison neuve donc il est important de s’informer rigoureusement, entre autres sur les plans de garantie des bâtiments résidentiels neufs au Québec.

Construire son cocon sur mesure, n’est-ce pas merveilleux ?

article54BUne autre motivation qui pousse les gens à s’autoconstruire s’agit du désir d’autonomie et d’indépendance : construire son propre nid douillet, selon ses goûts. C’est un projet très tentant qui semble donner accès directement à la maison de nos rêves.

Malheureusement, beaucoup d’étapes se situent entre la décision d’entreprendre une autoconstruction et s’installer confortablement dans son chez-soi. Il ne faut pas oublier que c’est un investissement considérable qui s’étend sur plusieurs années. Il s’agit définitivement un projet qui est captivant et rassembleur, mais il occupe tous les temps libres, donc l’autoconstruction peut avoir des impacts négatifs sur la vie de famille ou la vie de couple, donc il faut être bien conscient de l’ampleur d’un tel projet.

Nous ne sommes jamais mieux servis que par soi-même…

Lorsqu’il y a une pénurie de main-d’œuvre et d’artisans dans son bassin, les coûts sont inévitablement plus élevés, sans compter la difficulté à respecter les échéances et les délais. De plus, entreprendre un projet d’envergure comme l’autoconstruction nécessite une confiance en soi pour se sentir capable d’une telle réalisation.

article54CLorsque nous avons une idée précise en tête, il est parfois difficile de faire affaire avec un spécialiste ou un professionnel puisque ceux-ci utilisent constamment de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques de travail. Malgré le fait que la plupart restent à l’écoute des besoins de leurs clients, il est difficile de transposer une idée bien précise dans la tête de quelqu’un d’autre. Bref, l’autoconstructeur est autonome, il assume ses choix et les conséquences de ses actes. S’il fait une erreur, il s’en accommodera lui-même et recommencera.

Rien n’empêche d’avoir recours à un spécialiste lors d’une étape de construction plus risquée. Bien que l’autoconstructeur puisse se charger de la plupart des tâches de constructions, il est essentiel d’avoir recours à des professionnels ponctuellement durant le processus, pour l’aménagement extérieur par exemple.

L’autoconstruction de plus en plus verte

Plusieurs personnes entreprenant une autoconstruction justifient leur choix en évoquant leur conscience écologique. Se construire soi-même permet de contrôler la qualité énergétique de la future maison ainsi que le choix des matériaux. Ainsi, il est plus facile de prioriser l’utilisation de matériaux recyclés et des technologies basées sur les énergies renouvelables. L’autoconstructeur peut également éviter d’utiliser tout produit toxique durant le processus.

Effectivement, la grande tendance du développement durable se poursuit jusque dans l’autoconstruction (écoconstruction). D’ailleurs, le programme Novoclimat est possible pour les autoconstructeurs.

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Vices cachés : règles élémentaires à suivre

Après avoir fait plusieurs sacrifices et efforts, vous êtes sur le point d’acquérir votre toute première résidence ou bien la nouvelle résidence de vos rêves ou encore votre chalet. Ce conte de fées peut toutefois être source d’ennuis et d’inconvénients.

Vices cachés

Connaître les possibles vices cachés

En effet, quelque temps après l’acquisition de votre résidence, vous constatez, avec stupéfaction, que les fondations commencent à s’effriter. Que faire? Cette situation n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de vices cachés. La notion de « vice caché » est assez large. Effectivement, un vice est caché lorsqu’il n’est pas apparent et qu’un examen prudent ne permet pas de le découvrir. De plus, le vice doit être assez important pour rendre impropre à l’usage du bien acheté ou bien qui est affecté d’un défaut qui diminue tellement la valeur du bien que, s’il avait été connu, l’acheteur n’aurait pas acheté le bien ou ne l’aurait pas acheté à si haut prix. Si une telle situation vous arrive, la première étape est de vous demander si la vente du bien vous a été accordée avec la garantie légale ou à vos risques et périls. Advenant le cas où la vente a été faite à vos risques et périls, vous n’aurez aucun recours contre votre vendeur, à moins qu’il vous ait caché une défectuosité ou un vice dans la résidence. Dans le cas contraire, soit une vente avec la garantie légale, vous pourrez réclamer de votre vendeur vos dommages, mais, pour ce faire, vous devez préalablement effectuer certaines démarches nécessaires.

Après vous être demandé si la vente a été faite avec ou sans la garantie légale, vous devez vous questionner à savoir si le problème rencontré était un problème apparent lors de la visite de l’immeuble ou si votre vendeur vous a dénoncé ce vice. Dans ce cas, le vendeur pourra être en mesure d’exonérer sa responsabilité, à moins que le vendeur ait fait de fausses représentations quant au vice même si celui-ci était apparent. Comment savoir si un vice est apparent ou non? Le vice apparent est le vice qui peut être constaté par un acheteur prudent et diligent sans avoir besoin de recourir à un expert. Toutefois, un examen prudent et diligent ne veut pas dire qu’un acheteur doit monter sur le toit en hiver pour examiner la toiture. Donc, le vendeur ne sera pas tenu responsable des vices que l’acheteur aurait dû remarquer s’il avait fait un examen sérieux, attentif et prudent. Une chose importante à retenir est qu’il n’y a, à moins de circonstances particulières, aucune obligation de recourir à l’expert.

article22BNous vous recommandons tout de même de recourir à un expert pour une évaluation préachat pour différentes raisons. Notamment, l’expert peut relever certains défauts et ainsi vous fournir des arguments de négociation en fonction du prix de vente, un recours possible contre l’expert lorsque celui-ci n’a pas été en mesure de détecter un défaut apparent pour lequel le vendeur n’est pas responsable, etc.

Finalement, la dernière exigence à l’acheteur en matière de vices cachés est d’informer son vendeur, par écrit, que le bien est atteint d’un vice, et ce, dans un délai raisonnable depuis sa découverte. Néanmoins, le vendeur qui connaissait ou ne pouvait ignorer le vice ne pourra reprocher aux acheteurs une dénonciation tardive.

En résumé, avant d’acheter une résidence, vous vous devez de faire un examen prudent et diligent, sans toutefois recourir à un expert, ce qui est toutefois préférable, vous assurer que la vente a été faite avec la garantie légale, que le vendeur ne vous a pas dénoncé le vice ou qu’il a fait de fausses représentations et, qu’au moment de la découverte du vice, vous dénoncez, par écrit, au vendeur, l’existence de ce vice pour que celui-ci vienne constater l’état des lieux. Ce texte ne se veut qu’un simple survol en matière de vices cachés. Si de plus amples renseignements étaient nécessaires, n’hésitez pas à aller chercher de l’information supplémentaire.

JPD/mg Jean-Philippe Desabrais, avocat de l’étude PRÉVOST FORTIN D’AOUST

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